"Plus forts ensemble", les visuels de la FFBB pour la préparation olympique ont pris vie au Japon. Les trois collectifs qualifiés pour les Jeux Olympiques logent en effet ensemble dans un hôtel à la vue sublime sur le Mont Fuji. Les lieux d’entraînement diffèrent en revanche et le 3x3 a découvert avec plaisir les infrastructures qui lui sont réservées.
Les six joueuses présentes à Oshino bénéficient en effet de l’incroyable gymnase de la société FANUC, leader mondial de la fabrication de robots industriels et qui emploie près du tiers des habitants du village. Le lieu est habituellement exclusivement réservé aux plus de 2000 employés de la société et propose un superbe terrain de baseball extérieur, des tennis, une piscine, une salle de musculation utilisée par les groupes 5x5 et un gymnase sur lequel a été spécialement posé un revêtement 3x3. "Nous sommes dans des conditions optimales", se félicite Karim Souchu, l’entraîneur de l’équipe, qui propose à ses ouailles un programme identique chaque jour, avec un entraînement de deux heures dont l’intensité a particulièrement impressionné les internationaux masculins qui avaient délaissé un instant leurs poids et haltères pour découvrir la nouvelle discipline olympique.
Thomas Heurtel levait ainsi rapidement les yeux au ciel et glissait à Nicolas Batum au bout de trois minutes "je suis déjà fatigué rien qu’à les regarder." Une évaluation qui faisait sourire le sélectionneur du 3x3 Richard Billant (champion d’Europe U18 avec Batum en 2006) : "Je suis content qu’ils aient été impressionnés. Ils s’aperçoivent que c’est une vraie discipline très athlétique qui demande un vrai cardio et des bases techniques."
A Tokyo le 3x3 est là pour séduire… et les Françaises pour gagner. Les quatre joueuses retenues (Laetitia Guapo, Migna Touré, Marie-Eve Paget et Ana-Maria Filip) occupent les 1ère, 2e, 3e et 5e places mondiales au ranking FIBA et peuvent rêver des cimes olympiques. Pour mieux se préparer elles ont été accompagnés au Japon par Caroline Heriaud et Marie Mane, après avoir effectué un lourd travail physique à l’INSEP sous la houlette du préparateur physique Thibaut Pinson. "Nous avons notamment utilisé la Thermo Training Room qui permet d’installer des vélos dans une pièce où la température et le taux d’humidité sont contrôlés", explique Richard Billant. "Ces séances d’une heure ont vraiment impacté les filles physiquement. Par ailleurs nous avons pu faire venir quatre jeunes garçons de la région parisienne qui ont apporté une belle opposition. Cela a été une réelle plus-value avec un niveau athlétique et de vitesse supérieurs. Nous avons essayé de casser la routine et malgré les contraintes je trouve que nous avons fait une très bonne préparation."
Des choix originaux nécessaires pour les Bleues. "Il ne faut pas que l’entraînement devienne rébarbatif alors que nous n’avons plus joué depuis le Women’s Series de Poitiers", note Karim Souchu qui attend désormais le déplacement pour le village olympique jeudi avant le début des épreuves samedi.
