arrow-left
image-news
Tom Thuillier -  18/03/2025

François Brisson : "Tout était un peu nouveau"


Pour sa toute première sortie en tant qu'entraineur de l'Équipe de France, François Brisson n'a pas vécu le scénario idéal à Bangkok. Composé d'un quatuor inédit, les Bleues ont été éliminées dès les phases de poule de la Champions Cup 3x3.

Avec un quatuor inédit, l’Équipe de France féminine (0V-3D) a été éliminée dès les phases de poule de la Champions Cup. Quel bilan tirez-vous de cette première compétition internationale de l’année ?

Par rapport à ce qu’on était venu chercher, c’est-à-dire exposer de jeunes joueuses qui n’étaient pas forcément expérimentées en 3x3 tout en prenant en compte le fait qu’elles n’ont pas passé beaucoup de temps ensemble avant la compétition le bilan est plutôt positif notamment en termes de progression. Par contre forcément si on regarde le bilan comptable on est forcément déçu, sur les trois rencontres ça semblait possible avec un peu plus de temps de préparation. C’est quelque chose qu’on va garder en mémoire si on veut venir sur une compétition comme celle-ci. Il faut qu’on nous permette d’avoir un temps de préparation qui soit en relation avec l’objectif.

Le manque d’expérience a-t-il pesé dans la balance lors des rencontres ?

Ce manque d’expérience nous fait défaut sur l’entrée dans la compétition, la bonne nouvelle c’est que c’est quelque chose qui peut se combler par une préparation plus longue ou d’avantage de scrimmages en marge de la compétition. Il y a aussi des points positifs, nous avons été en capacité d’utiliser chaque opposition ainsi que les retours d’après-match pour vraiment monter en puissance sur cette compétition. On voit qu’on a péché un peu en fin de rencontre face à l’Espagne et l’Australie, on est devant avec même certains moments où on peut faire la différence mais on laisse nos adversaires revenir dans la rencontre.

C’était aussi une grande première pour toi en tant qu’entraineur de l’Équipe de France féminine 3x3. Malgré les contraintes liées au calendrier 5x5 et la préparation écourtée, que retiens-tu de cette première compétition internationale sur le plan individuel ?

Pour moi tout était un peu nouveau. C’est une nouvelle discipline, nous avons eu peu de temps de préparation, les conditions qu’on peut avoir sur le lieu de compétition était spéciales aussi. J’en ai profité pour demander des informations au staff masculin qui fonctionne depuis quelques années sur le circuit international mais aussi regarder comment les autres équipes se préparent pour faire en sorte de mieux appréhender les autres rendez-vous.

Si on parle de la compétition en elle-même, quelle importance faut-il donner à la Champions Cup dans le futur ?

Je dirais que ce qui va être important c’est de savoir comment la Fédération Française de Basketball avec ses clubs va pouvoir mobiliser des équipes sur cette fenêtre-là. Maintenant que nous avons le schéma et la temporalité de cet évènement, l’idée c’est d’adapter notre préparation aux exigences du calendrier. On voit que venir ici avec une équipe peu expérimenté avec un temps de préparation très faible nous met en difficulté. Il faut l’anticiper, préparer ces éléments là et arriver dans de meilleures dispositions.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Une publication partagée par 3x3 FFBB (@3x3ffbb)

Comment as-tu trouvé le niveau global des équipes présentes à Bangkok ?

Lorsqu’on s’intéresse aux effectifs des équipes présentes et leur passé dans la discipline on remarque que sur les trois équipes qu’on rencontre, l’Espagne et l’Australie sont composées de joueuses ayant déjà un passif important dans le 3x3 dont certaines ont participé aux Jeux Olympiques. La Thaïlande de son côté a eu six semaines de préparation sur place. Notre but c’est de faire en sorte de proposer des équipes que l’on pense compétitive sur chaque rendez-vous international.

Justement, on a vu beaucoup de joueuses évoluer en Bleue ces dernières années en raison de la densité du calendrier international 3x3 et de sa temporalité. C’est quelque chose qu’on va être amené à voir cet été aussi ?

Il n’y aura pas une seule fois où l’équipe sera la même sur les étapes du circuit international « Women’s Series ». Je pense que la France au travers de ses clubs et de sa filière de performance produit un nombre important de joueuses possédant les capacités d’être performante au plus haut niveau. Il faut que nous leur proposions d’y gouter et de prendre cette expérience internationale si on veut qu’à la fin on puisse faire en sorte que cette équipe puisse remporter des titres. L’objectif est d’abord d’acculturer un maximum de joueuses à la discipline afin de resserrer notre sélection. Il est vrai que certaines équipes que nous allons proposer seront plus jeunes et moins expérimentées que d’autres mais l’idée c’est de donner cette expérience internationale à chaque joueuse pour qu’elle se construire aussi. D’un autre côté il peut arriver qu’on ait des équipes plus expérimentées avec des nouvelles joueuses où nous allons devoir créer des connexions entre elles.

La Thaïlande a signé un accord de 3 ans pour accueillir la Champions Cup 3x3 synonyme d’invitation automatique pour chaque édition. Organiser des évènements internationaux est-il bénéfique pour une nation ?

Je ne sais pas si l’accueil est bénéfique mais permettre à son équipe nationale de jouer des compétitions de ce niveau fait grandir, on l’a vu avec nos joueuses sur cette compétition. C’est aussi l’opportunité de se confronter à un autre basket que le nôtre. Si par malheur la France ne se qualifie pas pour la prochaine édition de la compétition il reste intéressant d’utiliser cette fenêtre afin de disputer des rencontres internationales sur notre territoire ou à l’étranger.