Qu’est-ce qui a guidé votre choix pour établir cette sélection ?
Ce qui a guidé mon choix c’est le fait d’avoir l’équipe la plus complémentaire possible. Il fallait que j’ai l’opportunité de voir les joueurs qui venaient du 5x5 et qui ont fini la saison un peu plus tard. J’ai voulu voir et donner leur chance à ces joueurs-là pour les évaluer. Ça a guidé mon choix pour la sélection finale, qui est faite de joueurs d’expérience et qui ont des références en 3x3 et qui connaissent très bien la discipline.
Finalement les joueurs retenus ont tous des profils spécialisés 3x3. Même pour ceux qui ont joué cette saison en 5x5. Pouvez-vous expliquer l’importance de ce type de profil dans l’évolution du 3x3 ?
C’est important que ce soit des joueurs qui ont l’habitude de ces compétitions-là. Le 3x3 est devenu un sport spécifique. Si on regarde les équipes qualifiées pour les Jeux, ce ne sont que des équipes de spécialistes. Nous sommes également partis sur cette idée, avec des joueurs qui depuis plusieurs années tournent avec nous. C’est important de bien connaitre la discipline parce que c’est avant tout la complémentarité entre les joueurs et l’habitude de jouer ensemble qui fait qu’on va aller chercher un résultat.
Vous parlez de complémentarité, est-ce que cette notion est encore plus importante dans le 3x3 sur et en-dehors du terrain ?
Les automatismes sont super importants, parce que c’est ce qui fait qu’on va loin dans une compétition. On l’a vu nous avec 3x3 Paris qui s’est construite sur deux ans. Avec l’équipe nationale, ça va être un peu différent, mais ce sont des joueurs qu’on a depuis plusieurs années dans le groupe. Si je prends les cas de Lucas Dussoulier et Timothé Vergiat, ils ont fait le dernier championnat d’Europe, donc il y avait aussi cette dimension qui rentrait en ligne de compte.
C’est toujours un moment redouté par les sélectionneurs de devoir faire ces choix. D’autant plus sur une année 2024 avec les J.O. à domicile. Comment l’avez-vous abordé ?
Ça a été un moment particulier, parce que tu te poses beaucoup de questions. Tu changes ton roster souvent et puis tu arrives à la fin en consultant ton staff à la meilleure équipe possible, la plus complémentaire possible. Ça a été un long cheminement, c’est la période la plus difficile pour un sélectionneur.
On entre dans la dernière ligne droite de préparation avant les Jeux avec une particularité : les joueurs ne vont pas jouer ensemble lors des derniers tournois de préparation. Quel va être le programme de ces dernières semaines ?
On aura un dernier tournoi à Bordeaux ce week-end (ndlr : Challenger de Bordeaux les 11 et 12 juillet), ce sera le dernier tournoi avant les Jeux, mais les joueurs sélectionnés ne pourront pas jouer ensemble : Franck Séguéla et Jules Rambaut jouent avec 3x3 Paris sur le World Tour, et Lucas Dussoulier et Timothée Vergiat avec Versailles. Mais après ce tournoi, on sera une dizaine de jours à l’INSEP, puis une grosse semaine au village olympique. A l’INSEP, j’ai choisi d’avoir des partenaires d’entrainement pour que les quatre titulaires puissent jouer le plus de matchs possible ensemble et continuer à prendre des automatismes. En plus des quatre joueurs sélectionnés pour les Jeux, à l’INSEP, il y aura les deux remplaçants, Raphaël Wilson et Léopold Cavalière, et deux réservistes, Paul Djoko et Lahaou Konaté. Enfin, en partenaires d’entrainement, on aura Hugo Suhard et Alexandre Aygalenq. ça montre l’état d’esprit irréprochable de tous ces joueurs : même si certains parmi eux sont déçus, ils sont là jusqu’au bout pour aider l’équipe à se mettre dans les meilleures dispositions pour aborder les Jeux.