Après une première saison réussie à l’étranger avec Campobasso (Italie), tu retrouves le maillot Bleu pour un stage de préparation à la Coupe du Monde. Comment te sens-tu aujourd’hui ?
Je suis impatiente de commencer. J’ai clôturé ma saison 5x5 en Italie le 13 mai et je suis rentré en France pour profiter un peu de ma famille, de mes amis… C’est un nouveau challenge pour moi, le 3x3 c’est une autre discipline donc il faut vite switcher mais j’ai vraiment hâte.
Après ta convocation lors du stage de novembre et février tu fais partie des 12 joueuses qui formeront le groupe de préparation à la Coupe du Monde. C’était quelque chose auquel tu t’y attendais ?
Je ne m’y attendais pas forcément mais je suis honoré que ma fenêtre de février me permette de faire partie de cette pré-sélection à la Coupe du Monde. Cela faisait un moment que je n’étais plus dans le circuit 3x3 mais maintenant j’ai hâte de pouvoir contribuer aux prochaines échéances de l’Équipe de France. Yann Julien m’a rappelé car j’avais déjà disputé quelques compétitions en Équipe de France 3x3 chez les jeunes et mon profil l’intéressait. A ce moment-là je n’avais plus d’appels de la part du 5x5 et Yann en voyant mon profil m’a rappelé sur les dernières fenêtres.
Dans quel sens ton profil s’adapte bien au 3x3 ?
Je suis une joueuse engagée dans tout ce que je fais, je mets beaucoup d’énergie et le 3x3 demande beaucoup d’énergie. Je suis une intérieure dans le basket traditionnel mais une intérieure mobile qui est capable de défendre aussi bien sur des ailières que sur des grandes. C’est dur de dire qu’il y a un vrai poste intérieur dans le 3x3 par rapport aux 5x5 car il faut vraiment beaucoup de polyvalence, c’est d’ailleurs ce que demande Yann Julien et Gwenaël Pestel. Aujourd’hui quand on regarde les sœurs Plouffe qui vont sont plus des postes 4-5 dans le basket traditionnel on s’aperçoit qu’elles jouent comme de grandes ailières.
Tu as honoré ta première sélection en Équipe de France A lors de l’étape des FIBA 3x3 Women’s Series (le circuit international féminin 3x3) à Montréal l’année dernière ? Comment as-tu vécu cette compétition ?
Je l’ai vécu de deux manières différentes. Dans un premier temps je pense que j’étais dans la découverte et l’émerveillement, un peu comme un enfant avec les yeux écarquillé, car c’était une étape des Women’s Series, au Canada, avec un spot vraiment superbe. J’ai dû retrouver mes sensations de 3x3 car c’était un retour pour moi même si j’avais disputé l’Open de France peu de temps avant. Dans un deuxième temps en terme de compétition je me suis dit qu’il y avait encore du boulot. Le 3x3 est une discipline différente même si ça reste du basket, une partie de moi était frustrée de ne pas avoir pu donner plus à ce moment-là. Cette compétition est resté une vraie source de motivation pour moi et quand Yann m’a appelé en novembre pour participer à une première revue d’effectif j’ai été super contente.
Est-ce que ton jeu dans le 3x3 a évolué depuis l’été dernier ?
Ce n’est pas forcément mon jeu qui change mais c’est vrai que je suis encore dans l’apprentissage par rapport à certaines. Laetitia (Guapo), Hortense (Limouzin) ou Marie-Eve (Paget) ont été pleines de conseil et jouer avec elles m’a permis de franchir un cap. J’ai vu une nette évolution dans mon jeu depuis l’été dernier. Je suis quelqu’un de très discipliné dans tout ce que je fais mais je sais qu’il faut que j’arrive à sortir un peu de ça pour avoir un peu plus de folie. C’est quelque chose que je ne m’autorisais pas avant mais depuis le stage de février et que je suis un peu plus capable de faire maintenant.
L’Équipe de France aura de nombreuses échéances cet été avec la Coupe du Monde, les Jeux Européens, la Coupe d’Europe et les FIBA 3x3 Women’s Series. Quels sont les prochaines étapes pour toi ?
J’ai encore un peu de mal à me projeter, pour l’instant je me focalise sur la préparation à la Coupe du Monde. On aura un été chargé avec 10 étapes sur le circuit des FIBA 3x3 Women’s Series mais le but du jeu c’est aussi de participer à des compétitions comme la Coupe du Monde, la Coupe d’Europe ou les Jeux Olympiques pour aller chercher des médailles. Je suis à fond sur la prépa dans l’optique de disputer la Coupe du Monde mais j’ai hâte de pouvoir prendre part à des étapes de Women’s Series afin d’aller chercher les meilleures places et pouvoir qualifier la France pour les Jeux Olympiques à la fin de l’année 2023.
Il y a-t-il des échéances que tu attends particulièrement cet été ?
J’attends avec impatience les étapes des FIBA 3x3 Women’s Series en France (Clermont-Ferrand, Orléans, Marseille et Pont du Gard) car les amis, la famille peuvent plus facilement se déplacer. Ce serait mentir de dire que je n’ai pas envi de faire une Coupe du Monde, une Coupe d’Europe ou les Jeux Olympiques mais « step by step » on verra ce que l’avenir me réserve.
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