Vous êtes la deuxième femme à remporter le trophée Alain Gilles après Céline Dumerc. Comment avez-vous réagi à cette nouvelle ?
Rien que d’avoir mon nom parmi tous ceux en lice, c’est incroyable. J’avais déjà gagné. Jamais je n’aurais pu imaginer ça, prétendre à ce trophée. Incroyable c’est vraiment le mot. Être une femme et gagner ce trophée au milieu de grands joueurs NBA, leur palmarès, leur CV, représenter le 3x3 et le 5x5… Cela vient récompenser tous les titres gagnés cette année. Et je repense à tout le parcours pour en arriver là. Le fait d’avoir réussi à gérer mais études et le basket notamment.
Une femme et une athlète 3x3, double symbole pour cette élection...
J’en suis vraiment fière. Je sais que la discipline ne rivalise pas avec le 5x5 mais je veux montrer que le 3x3 peut apporter des titres à la France au niveau international. Ave la médiatisation qui commence à se développer autour du 3x3 je pense que de plus en plus de gens se prennent au jeu.
Comment avez-vous suivi le vote du public qui vous a largement placé en tête ?
Ma famille m’envoyait l’évolution des scores à mesure qu’ils votaient. J’ai eu beaucoup de retour sur les réseaux sociaux. Il y a eu une belle mobilisation et les gens commentaient sur ma story. C’était cool. Je voyais que c’était bien parti auprès du public. C’était important pour moi de voir que j’étais légitime pour ce trophée. En revanche, je ne savais pas comment le jury allait évaluer la différence 5x5 et 3x3.
En une semaine vous faîtes la une de L’Equipe Magazine et remportez le Trophée Alain Gilles. Mesurez-vous à quel point vous avez changé d’univers ?
Toute ma vie je serai reconnaissante de ce que le basket m’apporte au quotidien. Déjà c’est une expérience humaine incroyable. Et des opportunités personnelles qui me permettent de me construire et de grandir en tant que femme. Me retrouver Place de la République pour aller assister au Masters FIBA 3x3 le week-end dernier, à l’endroit où on a fait le shooting photo et me voir en une de l’Equipe Magazine, c’est juste incroyable.
Vous avez fait vos premiers pas dans le 3x3 il y a presque 10 ans, par curiosité. Aujourd'hui, vos décisions sont-elles aujourd'hui dictées par un choix de carrière ?
Complètement. Quand on me pose la question : pourquoi pas l’Equipe de France de 5x5 ? Je réponds que c’est lié à mes qualités en tant que basketteuse mais c’est aussi une question de construction personnelle, identitaire. Je suis Laëtitia Guapo au 3x3. Le 5x5 m’apporte beaucoup d’émotions. Mais j’ai une sensation différente au 3x3. C’est là où je m’exprime le mieux. Le 3x3 me colle à la peau.
