En 3x3 les Etats-Unis n’ont pas encore l’aura d’invincibilité du 5x5. Chez les masculins ils sont même absents du rendez-vous olympique. Chez les féminines en revanche USA Basketball a envoyé l’artillerie lourde au TQO puis à Tokyo avec quatre joueuses WNBA. Battue au TQO puis lors de la phase de poule l’Equipe de France connaissait la puissance de cette escouade et notamment de l’imposante Stefanie Dolson (1,95 m).
Une Dolson qui a débuté son entreprise de démolition dès les premières secondes. Un panier près du cercle, un écran monumental sur Marie-Eve Paget, la pivot du Sky a tout de l’arme fatale dans le contexte de la discipline. Les Américaines ont vite pris les devants (1-4) avant que l’adresse tricolore ne leur permette de raccrocher les wagons (4-5). Team USA n’est pas pour autant un one woman show et le duo Plum-Gray a pris le relais.
La France était au bord de l’implosion mais Ana Maria Filip sortait le grand jeu au meilleur moment avec deux tirs primés inattendus (11-12). Dolson reprenait cependant rapidement ses aises dans la raquette, inamovible et décisive (11-15).
Mais en jouant sur leur mobilité, Guapo et Touré trouaient à répétition la défense US et revenaient à égalité dans la dernière minute (16-16). Deux coups de sifflet et un rebond offensif scellaient le sort de la demi-finale avec deux lancers-francs, l’ultime tentative pour envoyer le match en prolongation passant loin du cercle. "J’y croyais jusqu’au bout. Pour moi c’était impossible qu’on perde. On a fait un très bon match mais on a fait des erreurs sur des petits détails. On a dit qu’il ne fallait pas aller en 7 fautes par exemple et on l’a fait", analysait Ana Maria Filip.
La déception était immense et Migna Touré parvenait à peine à murmurer quelques mots en zone mixte, visiblement très touchée. Le challenge français à 16-16 semblait pouvoir aboutir sur une sortie de balle très litigieuse et le dénouement a particulièrement étonné les Françaises. "Ça n’a jamais été facile avec les arbitres sur cette compétition. On a souvent été pénalisées et pour moi Plum la sort. Mais on ne peut pas revenir en arrière", pestait Ana Maria Filip.
L’heure n’est cependant plus aux regrets et la France doit se remobiliser pour le match pour le bronze. "On va rester ensemble, se détendre, lâcher tout ce qu’il y a à lâcher et aller chercher la médaille au mental", promettait Filip avant d’aller souffer.