"C’était la première année qu’on faisait ça donc on ne connaissait pas trop. Le Championnat du Monde m’avait vraiment plu, donc je me suis dit que j’allais en refaire un." Médaillé de bronze au Championnat du Monde en Hongrie en juin 2015, Timothé Vergiat n’a pas hésité lorsqu’on lui a proposé de participer au Championnat d’Europe à Minsk en Biélorussie deux mois plus tard. À l’époque joueur du Pôle France BasketBall à l’INSEP, où il va entamer la dernière année de son cursus de quatre ans, il passe un été studieux entre 3x3 et 5x5. Au point d’être présélectionné avec la génération 97 pour le Championnat d’Europe 5x5, en compagnie de ses acolytes Killian Tillie et Baptiste Tchouaffé. "J’ai fait la prépa mais je n’avais pas été gardé jusqu’au bout. J’avais fait une bonne campagne juste avant avec l’Équipe de France 3x3 et on m’a proposé assez rapidement d’enchaîner sur le Championnat d’Europe 3x3."
En 2015, Timothé Vergiat et ses coéquipiers font alors figure d’explorateurs dans la discipline. Pas encore installé comme il peut l’être actuellement sur la planète basket, le 3x3 commence tout juste à passionner les foules et entreprendre son développement. "C’était vraiment la première année où les jeunes y allaient. C’est Richard Billant qui nous avait proposé d’aller faire le Championnat du Monde. Tout le monde se demandait ce que c’était, on ne savait pas trop. En plus c’était l’année du bac. Entre les matchs on révisait avec les gars, c’était super drôle. La preuve que ce n’était pas encore aussi important que maintenant." Pour l’actuel joueur de Souffel, la rencontre avec le 3x3 va provoquer chez lui un coup de foudre immédiat. "Dès que j’y ai joué, je me suis tout de suite dit que tous les joueurs aimeraient ça. On s’est tous dit que c’était génial parce qu’on enchaînait les matchs, l’ambiance était dingue. Après je ne pensais pas que ça allait devenir aussi important. On ne pensait pas que ça allait durer dans le temps mais juste après on a commencé à voir des gens qui ne faisaient que ça."
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’été 2015 se classe aujourd’hui comme la période la plus prolifique de la jeune carrière de Timothé Vergiat. À Minsk, en Biélorussie, pour le Championnat d’Europe, il fait équipe avec Quentin Goulmy, Valentin Chery et Arvin Baal et même s’il n’a pas véritablement coupé avec le basket depuis un an, la fatigue ne l’inquiète nullement. "Les compétitions de 3x3 ne durent jamais très longtemps, même si c’est intense sur trois jours et que ce n’est pas le même basket. C’est du spectacle donc ce n’est vraiment pas une contrainte de jouer au 3x3. Avec le public, l’ambiance, la fatigue ne se ressent pas." Lancés comme des fusées avec trois victoires en autant de matchs lors de la phase de poule, malgré deux matchs accrochés face à la Lituanie et la Pologne, les jeunes Bleus continuent leur tour de force en corrigeant la Russie en quart de finale. En demi-finale, les Bleuets disposent facilement du pays hôte et arrivent en finale face à la Turquie avec l’intime conviction que la médaille d’or leur tend les bras. "Malheureusement on fait un mauvais match, on passe à côté et on perd. Je me rappelle que la déception était immense parce qu’on pensait qu’on pouvait gagner. On s’est fait avoir mais au 3x3 tout peut arriver. Dès que tu es un peu trop confiant, tu le payes cash." Depuis, Timothé Vergiat continue de mettre ses qualités au profit de l’Équipe de France 3x3. L’été dernier, il a participé à plusieurs étapes de la Nations League U23, toujours avec succès. Une habitude désormais pour le joueur de 22 ans.
Le replay de la finale :