
Un projet monté en un mois
« Ils m’ont contactée parce qu’ils savaient que je voulais jouer pour une équipe privée cette année. C’était une volonté personnelle, que j’avais déjà évoquée pendant les Women’s Series », explique Limouzin. Arrivée en Roumanie début juin, elle a été immédiatement séduite par la structure du club. "Franchement, j’ai été agréablement surprise. Pour une section montée en un mois, tout est super bien organisé. Ils ont mis en place un vrai cadre, carré, et ont été très accueillants." L’équipe se compose de trois joueuses étrangères (une Américaine, une Lituanienne, et elle-même) ainsi que de Roumaines. Le groupe s’entraîne régulièrement à Bucarest, mais se déplacera tout l’été sur le circuit Women’s Series. Avec ce projet, Hortense va enchaîner les compétitions : "Le club vise 6 ou 7 Women’s Series avant la finale. L’objectif, c’est clairement de se qualifier pour la finale en septembre. C’est un projet ambitieux mais réalisable." Si le CS Rapid Bucarest n’a pas encore les références des grandes nations du 3x3, il mise sur son recrutement pour s’imposer rapidement dans le paysage.
Une démarche personnelle... et stratégique
Plus qu’un simple changement de club, cette expérience représente un tournant dans la carrière de Limouzin. "Sortir de ma zone de confort, c’était ce que je voulais. Après les Jeux, c’était le bon timing. On entame une nouvelle olympiade, et j’ai envie d’élargir mon champ d’action." Elle voit aussi dans les équipes privées un avenir possible pour le développement du 3x3 féminin. "Quand on regarde les garçons, les équipes privées sont déjà installées. J’espère que ça va se développer aussi chez les filles. Que des clubs ou des investisseurs se disent : ‘on peut attirer ce type de joueuses’. C’est une façon de faire vivre le 3x3 plus longtemps."
Toujours en lien avec l’Équipe de France
Malgré cette aventure en club, Hortense reste étroitement liée à la sélection nationale. "Je reste sélectionnable pour les compétitions officielles avec les Bleues. J’ai appelé François Brisson, le nouveau sélectionneur, dès que j’ai commencé à réfléchir à ce projet. C’était important pour moi d’avoir son soutien ainsi celui de la Fédération. Je ne participe plus aux Women’s Series avec l’Équipe de France, mais je reste dans le groupe." Elle y voit même un échange gagnant-gagnant : "Comme beaucoup de filles vont jouer sur le circuit français cet été mon engagement à Bucarest permet aussi d'assurer des points au ranking individuel et donc d’aider indirectement le classement de la France."
Des retrouvailles attendues sur le terrain
Au fil des étapes, elle croisera sans doute ses coéquipières en Bleu. "On devrait jouer contre la France à Orléans, à Bucarest, peut-être même en Azerbaïdjan. Ce sera marrant de les retrouver." Cette trajectoire fait écho à celle de Maud Stervinou, partie en Chine l’an passé. "On en a beaucoup parlé. C’est très différent, elle est partie quatre mois d’affilée, dans un cadre très strict. Là, je suis à Bucarest, je peux rentrer de temps en temps. Mais c’était bien d’avoir son retour, elle avait vraiment apprécié son expérience."
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