Comment avez-vous postulé pour la sélection féminine ?
Ça s’est fait en peu de temps, j’ai postulé pour leur proposer un projet afin de continuer dans la dynamique mise en place avec l’Équipe de France féminine 3x3. En interne, ça fait longtemps que je suis dans la « maison », je suis rentré en 1997, bien en amont du 3x3. J’ai participé à son développement, sa mise en place sur le territoire mais à ses échecs aussi : les difficultés d’aller mobiliser les joueurs/joueuses, les partenaires… Je suis avide de nouveauté, j’aime ces challenges et ça m’a paru être une suite logique de pouvoir accompagner un projet qui continue de se structurer auquel la Fédération continue de mettre des moyens.
Quel était votre poste à la Fédération ?
Je suis cadre d’état du Ministère des Sports mis à disposition de la FFBB qui m’a confié le poste de Directeur Technique de la Région Bretagne. J’étais en charge depuis 20 ans du Pôle Espoirs de Bretagne, de la formation des joueurs et joueuses de ce territoire puis j’ai pris la direction depuis 5 ans de l’ensemble du territoire sur la stratégie à adopter pour le développement de la pratique sur le territoire. Je prends mes nouvelles fonctions là aujourd’hui exactement, même si depuis leur annonce de sélection j’ai pu avoir divers échanges avec des personnes engagées.
Vous avez envie de vous appuyer sur les joueuses aujourd’hui en 5x5 comme Marie-Eve Paget ou Laëtitia Guapo par exemple ?
Aujourd’hui nos meilleures partenaires sont La Boulangère Wonderligue et la Ligue Féminine 2 puisque toutes les joueuses inscrites dans ces championnats sont un bien précieux, au même titre que les clubs. Ce partenariat est indissociable. Toutes ces joueuses inscrites mériteront d’avoir un œil particulier de notre part. Nous ne pourrons pas accueillir tout le monde, et je ne l’espère pas, le métier de sélectionneur sera difficile.
Avez-vous déjà démarché des joueuses ?
Ce sera une des principales missions dans les jours à venir.
Comment créer de la continuité après une année de spécialisation des joueuses dans le cadre du groupe de préparation olympique ?
Je pense que le métier de joueuse de haut-niveau, professionnelle notamment, c’est la capacité de pouvoir se remobiliser sur un projet différent, quand elle change de club par exemple même si là elle change de discipline avec des échéances bien précises. C’est à nous de préparer l’athlète à pouvoir faire ces changements-là et être performant là où on les attend. Nous souscrivons au fait de les accompagner dans ce projet et de pouvoir répondre à leurs besoins auprès de nous afin de les rendre performantes.
C’est hautement difficile de mobiliser une joueuse sur une discipline différente lorsqu’elle passe son année en 5x5. Elles ont une semaine seulement pour changer de discipline.
Nous n’avons pas le choix. Ce qui va leur permettre de mieux se préparer c’est d’avoir des objectifs tout au long de l’année où elles sont attendues à un moment donné, où il faut qu’elles mobilisent des moyens pour être performantes. Ce sera un challenge de cibler des profils de joueuses capables de très rapidement basculer une discipline différente.
Le critère de performance est totalement différent entre un championnat 5x5 et celui d’un tournoi 3x3 ?
Il y en a des complémentaires. La chance que nous avons aujourd’hui c’est que notre Fédération française est présente sur tout le territoire, dès les toutes premières catégories… Ces athlètes que nous récupérons sur les équipes nationales et notamment l’équipe A, elles ont eu un parcours et nous avons beaucoup de personnes capables de nous donner des informations, la façon dont elles ont réagi face à certaines situations mises en place. Nous avons des tournois 3x3 mis en place au travers de toutes les structures de formation du PPF, où nous pouvons évaluer l’intérêt et les capacités des joueuses à se mobiliser face à une nouveauté, une discipline légèrement différente sur les contraintes. C’est sûr que nous devons les aider à franchir vite ce cap lorsqu’elles passent d’une discipline à l’autre et d’un club à une sélection.
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