Nous sommes à 50 jours du Tournoi de Qualification Olympique (TQO) de Utsunomiya. Dans quel état d’esprit es-tu ?
C’est vrai que ça arrive à grand pas. Je me sens bien, on continue de bien travailler avec Paris et nos résultats sont plutôt satisfaisants. La pression commence à monter, on sent que le concret arrive très bien.
Est-ce que lorsqu’on est numéro un français on est assuré d’être en EDF ?
Non pas du tout. Depuis que j’ai réussi à mettre les pieds en équipe de France mon but c’est de défendre cette place et d’être dans l’équipe lors des grandes compétitons. Je suis content d’avoir pu me mettre dans une situation confortable par rapport à la sélection nationale dans le passé mais loin de moi l’idée de me dire que les choses sont acquises. Je ne suis pas du genre à me reposer sur mes lauriers.
Est-ce qu’on rêve déjà de jouer sur la Place de la Concorde aux Jeux Olympiques de Paris ?
Les deux compétitions sont tellement corrélées qu’on y pense forcément, c’est de là aussi que vient la motivation de faire une grosse performance au TQO. On sait l’important que les Jeux Olympiques vont avoir pour notre discipline mais aussi pour le 3x3 masculin qui a besoin de visibilité tout comme nos homologues féminines. On sait que les tournois à élimination direct dans le 3x3 c’est toujours particulier. En tout cas on est concentré pour pouvoir mettre toutes les chances de notre côté.
Comment se passe ce début d’année 2024 pour ton équipe ?
Le groupe de Paris initialement composé de 6 joueurs a été élargi avec l’arrivée d’autres joueurs qui viennent étoffer le roster. Cela nous permet de nous entrainer avec plus joueurs et de participer pleinement aux différentes compétitions. Le fait d’avoir des joueurs supplémentaires nous permet de faire deux équipes et ne laisser personne sur le côté afin que tout le monde puisse s’exprimer dans un processus de sélection et montrer ce qu’on peut apporter à l’équipe. Le lancement de la ligue professionnelle français « Pro League 3x3 – Hoops Factory edition » ainsi que notre participation à la ligue professionnelle néerlandaise sont des outils de travail énorme dans notre préparation. Le fait de disputer des compétitions de très haut niveau nous permet de bien nous préparer. L’objectif c’est de former la meilleure équipe possible pour le TQO et d’être à notre pic de performance à ce moment-là.
On a aussi vu à Beauvais des joueurs de 5x5 arriver dans la discipline. Comment tu as vécu ça ?
J’ai adoré. C’était super d’avoir ce bol d’air frais, de jouer avec et contre d’autres personnes. L’apport des joueurs de 5x5, c’est un gros plus pour notre discipline notamment pour les différences qu’ils sont capables d’amener dans le jeu. Forcément il y a le côté concurrence qui est présent, il faut défendre sa place mais cela a permis d’amener d’autres perspectives à Karim. Le but c’est d’amener la meilleure équipe possible au TQO. Notre priorité c’est d’être performants sur les grands rendez-vous.
La France arrive en qualité de tête de série numéro 2 sur ce premier TQO. Peut-on dire que vous êtes favoris ?
Je pense que sur les huit nations présentes, la France fait partie des favoris d’autant plus en sachant que nous sommes actuellement la 6ème nation mondiale chez les masculins. Il n’y aura qu’un seul ticket pour 8 équipes donc ça va être la guerre. Cela promet 10 minutes de folie à chaque match.
Vous allez affronter les champions d’Europe, d’Afrique, d’Asie et certaines des meilleures nations du monde. A quoi faut-il s’attendre ?
Ce sera un niveau très proche d’un Masters du World Tour. On a la chance d’être spécialisé donc on connait la plupart de ces joueurs et des équipes présentes. Avec Paris et l’Équipe de France on se prépare en conséquence. Le but de notre préparation c’est de rencontrer une diversité de joueurs internationaux mais aussi d’apprendre à attaquer et défendre sur différents profils d’équipes. L’apport des joueurs 5x5 lors du stage de Beauvais en février va également dans ce sens. Il faut préparer tous les scénarios possibles.
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